« Les fake news apparaissent irréfutables. Ce qui les rend ainsi c’est qu’elles sont indémontrables. Comment parvenir à réfuter ce qui n’est pas démontré ? Si nous affirmons que la Terre est plate (ou que vous avez un compte caché en France), vous ne pourrez pas me donner tort, car en l’affirmant de façon péremptoire nous inverserons la charge de la preuve et nous vous mettrons dans une situation impossible : au lieu d’avoir à prouver ce que nous racontons, nous vous demanderons de prouver que ce que nous racontons est faux. Sur cette imposture (qu’on peut résumer ainsi : est peut-être vraie la théorie fumeuse qu’on n’a pas invalidée) prospèrent les thèses les plus délirantes. Les chambres à gaz n’ont pas existé : prouvez-moi le contraire! Emmanuel Macron est un reptilien. Prouvez-moi le contraire ! Etc. Tout démenti sonnera comme un aveu supplémentaire aux oreilles du fou logique, qu’il soit complotiste, platiste, négationniste… ».

 

Comme le montre la vidéo et la réflexion de Raphaël Enthoven, philosophe, la riposte s’avère difficile car pour qu'elle soit efficace, il faut pouvoir décortiquer la thèse des lanceurs de fake news et pointer leurs incohérences. La riposte doit être minutieuse. Mais quand le problème est mondial, pouvons-nous être à la hauteur de cette exigence sur chaque fake news à déstructurer ?

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Ce sera donc l'un des enjeux de ce nouveau siècle : pouvoir développer une contre attaque efficace et ainsi protéger notre démocratie menacée par les effets néfastes des fake news.

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A nous, futurs acteurs, utilisateurs des médias d’œuvrer à la restauration du statut "d'informateur" plutôt que celui "de déformateur" de l'information numérique.