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Les impacts et les enjeux

Une du Monde Magazine en Novembre 2010 :" L'ami n°1"
Une du Monde Magazine en
Janvier 2018 :" L'ex ami public n°1"

Ces fake news ont dépassé le virtuel pour s'inviter dans la réalité, avec de grandes conséquences. On pense encore une fois à la victoire de Donald J. Trump lors des élections présidentielles américaines de 2016, ou encore, comme déjà cité, avec le « Bus du Brexit ». Cette guerre à la désinformation pourrait se transformer en guerre tout ce qu'il y a de plus concrète, ou, du moins, créer des régimes bien pires que les régimes totalitaires. Sous le fascisme ou le communisme, de très nombreux citoyens prétendaient adhérer à une idéologie malfaisante et défaillante en laquelle ils ne croyaient pas. Ils étaient motivés par la crainte de l'État, ou jugeaient judicieux de se conformer à l'opinion dominante, alimentée par la propagande incessante d'un État tout-puissant. Ce règne où « les faits objectifs ont moins d'influence sur le façonnement de l'opinion que l'appel aux émotions et aux croyances individuelles » (la post-vérité ou relativisation de la vérité) venait du haut, et était déjà dangereuse. L’enjeux et l’impact est démocratique.

 

Les fake news, et ici nous pourrons donner des exemples concrets, peuvent également avoir des impacts dans d'autres domaines que celui de la politique. En effet, Twitter a, à plusieurs reprises, influé sur le cours de certaines entreprises. En 2016 par exemple, un simple tweet d'un cabinet d'analyses très peu connu nommé Citron Research a fait chuter de près de 10 % la valeur des actions de l'entreprise Tesla, uniquement car ce cabinet évoquait dans son tweet un « problème d'offre et de demande ». Ce qui pose problème ici, c'est que ce Cabinet n'était pas très fiable. Selon Clémence Bounaix, gérante de KBL Richelieu Gestion, « des sociétés qui ne sont pas crédibles et n'ont pas fait leurs preuves émettent un avis. Le problème, c'est que parfois, les marchés prennent ça comme argent comptant et paniquent ».

 

Au vu de tous ces éléments, on comprend bien que la guerre de l'information sera une composante majeure du XXIème siècle.

 

Heureusement, la « Résistance » s'organise peu à peu. Nous pouvons citer d'immenses entreprises comme Facebook qui ont très récemment commencé à s'inquiéter de l'impact que leurs services pouvaient produire sur le monde. Par exemple, le Responsable de l'engagement civique chez Facebook, Samidh Chakrabarti s'est interrogé publiquement sur facebook fin Janvier sur le bien-fondé des « bulles » présentes sur ce réseau social, qui ne proposent à l'utilisateur uniquement des avis qui vont dans ce sens. Le problème soulevé par ces bulles est que les personnes commencent à penser que leur opinion est majoritaire dans la population. Certains journalistes américains n’ont pas hésité, par exemple, à déclarer que facebook les avait empêchés de voir la montée fulgurante dans l'opinion publique de Donald Trump.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des enjeux et des impacts perçus également par les scénaristes de la série Homeland

Le sujet des fake news est introduit dans la saison 6 de Homeland. D'après l'acteur Mandy Patinkin, « Les fake news et la vérité sont les personnages principaux de la saison ». Selon le magazine Variety, le sujet principal de cette série d'espionnage est particulièrement politique, car il est centré sur les fausses informations que le directeur de la CIA produit à propos de la nouvelle Présidente, trop pacifique à son goût.

 

Une question reste en suspens, comment le peuple pourrait-il faire confiance à ses institutions s’il n'a plus accès à la réalité et la vérité des faits qui constituent les informations dont il est destinataire ?

La saison 6 de Homeland
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